Le 5 juin 2004, l’écolo-gauchiste Noël Mamère, ci-devant député maire de Bègles, célébrait en grande pompe et en toute illégalité dans sa commune le mariage homosexuel de Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier (FDA Quotidien du 9/06/2004), union annulée depuis par la cour d’appel de Bordeaux. Il y a deux ans, nos deux tourtereaux avaient bénéficié de l’attention bienveillante des médias, articles et reportages nous vantant leur difficile bataille pour la reconnaissance de leur amour, leur lutte contre l’intolérance, le conservatisme frileux des Français, bref le bla-bla habituel. Heureusement, les « forces de progrès », des Verts à la loge Cambacérès du Grand Orient, du parti socialiste aux associations homosexuelles, de Stéphane Dassé, président du groupe de pression homo « Gaylib » affilié à l’UMP, au député-maire UDF de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, avaient apporté leur soutien à MM Chapin et Charpentier (FDA Quotidien du 29/04/2004), nouveaux symboles de la France qui va de l’avant. Mais le symbole en a pris un coup, comme l’a révélé Le Figaro mardi 6 juin, avec l’annonce de l’ouverture par le parquet de Bordeaux à l’encontre de Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier, d’« une enquête préliminaire pour abus de faiblesse, abus de confiance, vol, falsification et usage de chèque». En effet ces deux hommes, « logés gracieusement chez une amie octogénaire », rapporte le quotidien, auraient volé un chèque à la vieille dame « pour financer les costumes de la noce » et le couple aurait « laissé derrière lui de nombreuses ardoises impayées ». En effet, « la vente en exclusivité » à la presse du reportage de leur mariage ne leur aurait pas rapporté l’argent escompté, et les ventes de leur livre « Les mariés de l’an 2004, un symbole pour un combat », seraient restées extrêmement confidentielles. Au-delà de cette affaire de malversation, les désillusions financières de ces deux homos apportent une démonstration supplémentaire du décalage existant entre les faiseurs d’opinion et les Français. La preuve s’il en était besoin que les prosélytes du mariage gay sont ultra minoritaires, d’autant qu’une majorité d’homosexuels eux-mêmes n’agitent par leur sexualité comme un drapeau, ne sont pas favorables à ce type d’union et ne se reconnaissent pas dans les associations qui parlent en leur nom. Le cuisant échec commercial de la chaîne communautaire gay Pink TV le prouve pareillement.