A Mulhouse, Sylvie D., femme au foyer vivant seule et mère de trois filles âgées de 2, 3 et 6 ans, a écrit le 2 juin au maire socialiste de cette ville, Jean-Marie Bockel, pour l’informer des menaces dont elle avait été l’objet la veille. En sortant de son domicile avec une de ses filles pour l’emmener à l’école, plusieurs « jeunes » qui bloquaient sa porte et à qui elle demandait poliment de libérer le passage l’ont alors insultée violemment : « Espèce de sale blanche », « sale française », « On va te faire la peau », « On va niquer ta mère », « Ici c’est le quartier des arabes, tu vas dégager ». En revenant peu après à son domicile, Sylvie D. a de nouveau été prise à partie par ces individus et, comme elle l’a précisé dans son courrier, « De nombreuses personnes étaient présentes au moment des faits et sont prêtes à apporter leur témoignage ». « Lors d’une réunion de quartier », a-t-elle encore écrit à M. Bockel, « vous avez déclaré que « tout serait mis en œuvre pour rétablir la sécurité », que me proposez-vous ? Vais-je être obligée de dégager, comme me l’ont suggéré mes agresseurs et, le cas échéant, que fera alors pour nous la municipalité ? ». Mais cette jeune mère de famille a su trouver, grâce au journal Le Petit Mulhousien, une aide précieuse auprès de Patrick Binder, président du groupe FN au Conseil Régional d’Alsace. Celui-ci a accompagné le 2 juin cette jeune femme pour déposer plainte contre les jeunes qui l’avait insultée. Or, précise l’élu frontiste, si « le racisme anti-blanc, anti-français est une réalité à Mulhouse », celui-ci est nié par les officines comme la Licra et SOS Racisme ». « En effet, explique Patrick Binder, Sylvie D. a appelé SOS Racisme, pour lui expliquer son agression. Réponse de l’association : nous ne nous occupons pas de ce type d’affaires !!! ». Outre le maire de Mulhouse, des lettres ont été envoyées au Procureur de la République, au Commissaire Bertrand et à Nicolas Sarkozy pour les alerter sur cette agression, courriers actuellement toujours sans réponse…