Si la coexistence entre les « de souche » et les communautés implantées sur notre sol s’avère chaque jour plus difficile, celle-ci a atteint le point de non retour au Kosovo, région peuplée maintenant à 90% d’Albanais, où les Serbes ont encore subi récemment les attaques meurtrières des islamistes kosovars, violences qui n’ont jamais vraiment cessé depuis 1999. D’ores et déjà 200.000 Serbes de cette province ont fui leur terre pour échapper à la haine des extrémistes albanais et les 100.000 Serbes restant vivent sous la protection précaire des forces de l’Otan (Kfor). Une dépêche AFP a ainsi relaté que les municipalités serbes du Nord de la province viennent de proclamer l’état d’urgence et lundi des dirigeants des Serbes du Kosovo ont annoncé leur intention de rompre leurs relations avec la Mission de l’ONU présente sur place (Minuk). Minuk qui administre la province depuis juin 1999, au lendemain la guerre d’agression déclenchée par le bras armé du Nouvel ordre mondial contre la Serbie. Une annonce faite par le responsable de la municipalité de Zvecan, Dragisa Milovic, tandis que Marko Jaksic, un des membres de l’équipe serbe présente aux négociations sur le statut du Kosovo, a précisé, relate encore l’AFP, que « Cette décision est le fruit de la situation sécuritaire qui est mauvaise depuis sept ans ». M Jaksic a affirmé que ladite décision ne devait pas influer sur le cours des négociations sur le statut du Kosovo, lesquelles ont débuté en février à Vienne sous l’égide des Nations unies. Si Belgrade refuse aux Albanais l’indépendance de ce territoire, terre historique du peuple serbe sur laquelle se trouvent les plus vieux monastères orthodoxes, le gouvernement privilégie un statut de large autonomie et a apporté son soutien à une séparation du Nord, où les Serbes sont encore majoritaires, si le Kosovo devenait indépendant.