Questionné sur l’éventualité d’une présidentielle anticipée, Jean-Marie Le Pen a rappelé de prime abord que « le quinquennat a déjà beaucoup modifié l’ équilibre des pouvoirs en France », soulignant qu’il était pour sa part partisan du « septennat non renouvelable ». Sachant « Chirac capable de tout », le candidat national a précisé avoir pris ses précautions. « Les dispositifs d’exécution des signatures (de maires) sont en cours », sachant que le Front National est « dans une situation défavorable » par rapport aux partis du système pour obtenir les précieux paraphes. A l’heure où le dernier sondage CSA publié par l’hebdomadaire Marianne lundi fait état d’une progression de deux points des intentions de vote en faveur de Jean-Marie Le Pen, crédité de 15% des voix (3% pour Villiers), celui-ci a été questionné sur le thème de la sécurité, « au cœur de la présidentielle ». « Il y a très longtemps que j’ai émis des idées fondamentales (sur ce sujet) et si aujourd’hui on voit des candidats les adopter sans scrupule et sans pudeur c’est qu’ils savent bien que j’avais raison. Mme Royal court après M. Sarkozy qui lui-même court après M. de Villiers qui lui-même court après moi ! ». « C’est moi qui donne le ton de la présidentielle parce que je suis au niveau de la population et de ses sentiments. J’ai un programme, j’ai eu raison depuis des années, je maintiens mes positions sur ce sujet », a-t-il affirmé, notant que les électeurs voteront pour celui qui n’a jamais fluctué dans ses propositions. Enfin, le président du FN, répondant à une question sur un Nicolas Sarkozy se glorifiant de son bilan place Beauvau, a noté qu’« on n’est jamais aussi bien servi que par soi même ! ». Car loin des chiffres en trompe l’œil claironnés par le ministre de l’Intérieur, l’insécurité progresse, d’autant qu’énormément de gens « n’osent plus ou ne croient plus à l’utilité du dépôt de plainte, ils en sont même parfois dissuadés dans les commissariats ».