Le vrai problème, insiste de son côté Julien Benech sur le site Polemia, réside dans la poursuite de l’immigration. S’appuyant sur les statistiques officielles des préfectures, « qui donnent une représentation minorée de la réalité, selon Patrick Stéfanini, secrétaire général du comité interministériel de contrôle de l’immigration », il rapporte que « les entrées régulières de personnes étrangères en métropole sont passées de 119 563 en 1994 à 220 000 (estimation provisoire) en 2004, soit un quasi doublement », voire « un quasi triplement s’agissant des entrées régulières en provenance d’Afrique et de Turquie ». Pareillement, « l’entrée de membres de familles de Français (étrangers rejoignant des membres de leur famille disposant juridiquement de la nationalité française) s’élève à 61 489 en 2003, au lieu de 27 396 en 1999, ce qui est plus qu’un doublement en quatre ans ». « Ces nouveaux migrants sont à plus de 80 % originaires d’Afrique ». Il relève encore que « de plus en plus de jeunes Beurs (…) épousent un conjoint venu du pays d’origine de leur famille. Ce phénomène est d’importance car il montre que les liens culturels et économiques (…) avec les pays d’origine sont plus forts que l’enracinement géographique et juridique dans le pays d’accueil. C’est un signe supplémentaire de l’échec des politiques d’intégration ». Cette « entrée de membres de familles de Français », « accompagnant les mariages transméditerranéens, a des conséquences démographiques importantes (…), ce qui explique qu’aujourd’hui le taux de fécondité de la Seine-Saint-Denis soit supérieur à celui de l’Iran des ayatollahs (…), qu’aujourd’hui en France 16 % des naissances soient issues de populations originaires du Maghreb, d’Afrique Noire ou de Turquie, c’est-à-dire de populations musulmanes ». « Ce phénomène démographique est préoccupant dans la mesure où il s’explique par l’échec de l’intégration passée, et qu’on voit mal comment les conséquences produites par l’échec de l’intégration passée pourraient bien augurer de la réussite de l’intégration future ! ».