Jean-Jacques Bourdin a questionné Marine Le Pen sur la dernière saillie en date de Jacques Chirac à Douaumont dimanche, où il inaugurait, à l’occasion du 90ème anniversaire de la bataille de Verdun, un monument à la mémoire de soldats musulmans. Le chef de l’Etat, qui contrairement à ses prédécesseurs a aboli la tradition consistant à faire fleurir chaque année la tombe du Maréchal Pétain, a reproché au vainqueur de Verdun d’avoir couvert « de sa gloire le déshonneur de la collaboration ». Une déclaration immédiatement saluée par Serge Klarsfeld. «Chirac ne couvrira rien de sa gloire, ses deux mandats n’auront pas été glorieux, quand une fois dans sa vie on a fait quelque chose de glorieux c’est déjà une bonne chose », a tout d’abord relevé Marine Le Pen. Elle a ironisé sur « les gens qui viennent 60 ans après dire moi j’aurais fait ceci j’aurais fait cela ». « Je ne suis pas sûre qu’à l’époque (en 1940) le choix était si large que cela », a-t-elle poursuivi, notant que « Chirac passe de repentance en repentance ». « Je ne suis pas certaine que ce soit le rôle d’un chef d‘Etat » qui devrait au contraire souligner les grandeurs de notre pays, ce qu’il a donné au monde. Manifestement M. Chirac, dont on dit « qu’il ne s’aime pas », « n’aime pas non plus son propre pays » a-t-elle noté.