« Depuis 1986 et le début des négociations de l’Uruguay round », a observé le Président du FN, « la Commission de Bruxelles, avec la complicité de François Mitterrand et de Jacques Chirac, du PS et de l’UMP, a engagé sciemment les paysans de France et d’Europe dans une guerre agricole » – « dont Bruxelles nous a fait perdre toutes les batailles »- « avec les USA et leurs alliés ». « C’est le choc des civilisations qui a commencé », a relevé Jean-Marie Le Pen : « celles de la faucille et du Mc Do, des AOC et des marques, des vins de paysans et des vins de chimistes. C’est donc maintenant ou jamais que l’on donne le coup d’arrêt au projet diabolique de Bruxelles ». Car ce projet européen (« arrachage des vignes », « euthanasie subventionnée des vignerons », « fraude planétaire » avec l’importation à terme « de vins frelatés », de « substances viniques artificielles » qui ne seront pas sans conséquences sur la santé publique) répond à un objectif mûrement réfléchi. A l’heure où le bétonnage de la côte méditerranéenne se poursuit allégrement, où 20 000 personnes s’installent chaque année en Languedoc, il s’agit bien de transformer les 300 000 hectares de vignes de cette région (où travaillent 34 000 exploitants) en terrain à bâtir. « L’arrachage planifié du Languedoc viticole », a-t-il poursuivi, « c’est le plus grand hold-up foncier de l’humanité depuis la vente des biens nationaux en 1789, le vol de la prairie aux indiens en 1850 et celui des richesses soviétiques par les oligarques d’Elstine en 1991 ».