« Comment arrêter les voleurs du gang foncier de Bruxelles et leurs complices de l’UMP et du PS ? ». « J’ai pour cela un plan en dix mesures », a expliqué Jean-Marie Le Pen aux journalistes, dont le contenu détaillé leur a été fourni. Au nombre de celles-ci « deux mesures d’urgences que je prendrai dès 2007 si je suis élu : une caisse de compensation de la dette paysanne ». Nous savons en effet que vignerons et arboriculteurs notamment payent les pots cassés de la concurrence déloyale résultant des traités internationaux de libre-échange conclus par la Commission européenne et ratifiés par l’État français pour ouvrir notre marché aux vins du Pacifique et des Etats-Unis. Seconde mesure, alors qu’il existe déjà un Fonds d’intervention pour la ville, le candidat national a appelé de ses vœux la création d’« un Fonds d’intervention pour le vignoble », la création de Zones franches viticoles bénéficiant d’avantages fiscaux et sociaux, la mise en place d’équipements urgents de cohésion sociale. A ces deux mesures d’urgence s’ajoutent « huit mesures de fond ». Tout d’abord « deux mesures que je prendrai à Paris », a-t-il indiqué : primo, « un Conservatoire du vignoble », comme il existe avec succès un Conservatoire du littoral pour protéger nos côtes et nos zones humides du béton. Conservatoire qui aura pour mission notamment de conserver l’avenir des jeunes vignerons en finançant leur installation, le droit des viticulteurs à poursuivre leur activité, le droit à la parité sociale avec des droits de pension enfin revalorisés… Secundo, « un prélèvement de péréquation territoriale (PTT) », puisque les européens à la retraite du nord de l’Europe, qui viennent massivement s’installer chez nous, profitent d’un différentiel du prix du foncier pouvant aller de un à dix. Il s’agirait donc d’opérer ledit prélèvement sur cette « plus-value foncière opportuniste », permettre un partage de l’avantage de prix retiré par l’acheteur nord-européen avec le vigneron. Ce différentiel, entre nos territoires viticoles et les territoires d’origine des acheteurs étrangers, constituant l’assiette du Prélèvement de péréquation territoriale sur lequel s’appliquera un taux d’égalisation du prix du foncier en Europe.