Jean-Marie Le Pen l’avait annoncé lors de son passage au Salon de l’Agriculture (FDA Quotidien du 6/03/2006), la défense du vignoble français sera un de ses thèmes majeurs de campagne au sein de celui plus général de la sauvegarde du monde rural. Le président du FN tenait ainsi mardi à la Grande Motte (Hérault), en compagnie du député européen Jean-Claude Martinez, une conférence de presse « Le Pen à L’Elysée, les vignerons sauvés », en présence d’une dizaine de viticulteurs et de nombreux journalistes de la presse régionale et nationale. Le porte-parole de la France française était ensuite l’invité de l’antenne de France Bleu Hérault. Dans ce Languedoc-Roussillon qui est « le plus grand vignoble de la planète », le candidat national a alerté sur « le Verdun de la viticulture » qui a commencé le 22 juin dernier. Le jour où la Commissaire européenne à l’Agriculture, la danoise Mariann Fischer Boel, a annoncé le plan concocté par les européistes. En l’espèce « (l’arrachage) de 400 000 hectares de vignes en cinq ans », ce qui débouchera sur des licenciements massif « chez les 144 000 exploitants agricoles français, avec une casse sociale aussi sauvage que dans les mines d’Alès ou la sidérurgie ». Or, la vigne occupe dans notre culture et civilisation française une place très forte, et « cette bataille du vin » est « la plus symbolique, la plus chargée d’identité » a-t-il souligné.