D’aucuns envisagent déjà, comme dans l’affaire du CPE, une nouvelle reculade de Nicolas Sarkozy. Pour preuve, l’annonce mercredi qu’il nommait son ami et collaborateur Arno Klarsfeld comme « médiateur » « chargé d’harmoniser la régularisation des clandestins ». L’année dernière, s’appuyant sur les consignes données par le ministre de l’Intérieur, les préfectures avaient déjà régularisé 20 000 étrangers en situation irrégulière. Selon l’observatoire statistique de l’immigration et de l’intégration, 200 000 à 400 000 clandestins seraient présents sur le territoire national (hypothèse basse). Parmi ceux-ci un grand nombre ont bénéficié de « l’Aide médicale d’Etat » (A.M.E), sont soignés aux frais du contribuable, ce « qui coûte une fortune à la collectivité », rappelait Jean-Marie Le Pen (FDA Quotidien du 7/02/2004). Chiffre en constante augmentation depuis l’arrivée de Sarkozy au ministère de l’Intérieur : ces clandestins pris médicalement en charge étaient 139 000 en 2001, 176 000 en 2003, 180 000 en 2005.