Questionné sur la « politique intérieure », le président du Front National a noté que nous assistons actuellement au « premier acte de la grande pièce de théâtre présidentielle », « les vedettes américaines entrent en scène, qui attirent le chaland au bénéfice de ceux qui vont faire le spectacle ». C’est à cette aune qu’il convient de juger des phénomènes Sarkozy et Royal, « phénomènes médiatiques qui ont la fragilité de ceux-ci », alors que s’annoncent déjà des « clients nouveaux » que le candidat national avait annoncés. Et de citer le cas de Lionel Jospin qui revient progressivement au premier plan de l’actualité. Il en est de même de Jacques Chirac « que l’on a enterré trop vite », a-t-il ajouté. Or « l’élection est dans dix mois », « Chirac est un opportuniste » et l’actualité internationale peut être cette opportunité notamment en cas de crise internationale, puisque dans ce cas « le courant se porte » alors vers les gens en place. « Je vois se reconstituer (pour 2007) le schéma de 2002, qui pourrait être la revanche (de la précédente présidentielle), rira bien qui rira le dernier ! ». Jean-Marie LE PEN a redit également sa conviction selon laquelle aussi bien le camp de la droite courbe que celui de la gauche ira à la bataille présidentielle en ordre dispersé et que, concernant le PS, la multiplicité des candidats l’incitait à voir Jospin revenir sur le devant de la scène. Car « à un moment il apparaîtra aux militants socialistes qu’il faut calmer le jeu » et on fera appel à Jospin qui fait figure « de plus grand dénominateur commun ».