Interpellé sur la multiplication des permis de construire accordés aux lieux de culte mahométans, Jean- Marie Le Pen a déclaré que « l’exigence de mosquées » le « révulse ». « Quand il y a un Etat digne de ce nom ce genre de revendication reste à l’échelle des désirs », a-t-il observé. Le président du FN a tenu aussi à préciser qu’il existe « beaucoup de nuances dans la pratique musulmane » et que « dieu merci, le monde musulman est divisé, antagoniste sur le plan politique », mettant implicitement en garde contre les simplifications grossières et réductrices des tenants du choc des civilisations. Pour autant, loin de sombrer dans l’angélisme, le candidat national a averti contre le risque très grave du développement du communautarisme, qui met les élus du peuple à la merci de minorités religieuses comme celle que constituent les musulmans. Car si ces derniers observent « un comportement politique cohérent », le jour où le nombre des mahométans sera encore plus important ce seront eux qui seront susceptible de faire ou de défaire des majorités, de désigner partout « les édiles des villes ».