Le principal défaut de Mme Carlotti, que l’on retrouve dans tous les rapports du Parlement européen sur le sujet, est de considérer que l’immigration, rebaptisée pour la circonstance « mobilité des êtres humains » est un Droit de l’Homme. Non, chacun d’entre nous n’a pas le droit irréfragable de s’installer indéfiniment dans le pays de son choix, selon sa seule volonté. Les États doivent pouvoir décider de qui peut entrer sur leur territoire, de qui peut y rester et pour quelle période.
Le parti pris philosophique, quasi religieux, adopté par le rapporteur le conduit donc à de fausses solutions. Il y a évidemment un lien entre développement et migrations. Des centaines de milliers de personnes sont poussées à l’émigration par la misère et il est évident, comme le propose le Front National depuis des années, qu’il faut mettre en œuvre des politiques de développement qui permettent de fixer ces populations dans leur propre pays, parce qu’elles y trouveraient les moyens d’y vivre dignement.
L’un de ces moyens est d’organiser le retour des populations immigrées dans leurs pays d’origine, afin qu’elles puissent les faire bénéficier des expériences et des compétences acquises lors de leur séjour dans l’Union européenne. C’est la seule option que le rapport de Mme Carlotti n’envisage absolument pas. C’est pourquoi nous voterons contre son rapport.