Thierry Gourlot et Patrick Binder relèvent encore que « dans l’islam, l’absence de liturgie, de cérémonies cultuelles et donc de clergé pour diriger le service divin rend (l’existence d’une mosquée) non obligatoire. En effet, les musulmans ont des obligations de prières quotidiennes, mais pas dans un lieu précis, ils peuvent pratiquer leur religion n’importe où, dans une salle quelconque ou même en plein air. Mahomet affirme que l’ombre d’un palmier suffit. Le monothéisme intransigeant qu’est l’Islam exclut tout intermédiaire entre l’homme et son Dieu. L’Imam est celui qui dirige la prière communautaire, il ne reçoit aucun sacrement pour cela, et, une fois désigné, n’en donne pas davantage (…). La mosquée peut cependant être utilisée à d’autres fins comme l’appel des fidèles à la prière par les minarets, ou comme lieu de réunions politico-religieuses servant à chauffer les foules et à partir desquelles peuvent être lancés des fatwas, des appels à la guerre sainte… Tout s’oppose donc à vouloir comparer les religions présentes dans le concordat et l’islam. Par ailleurs, se posent des faits indiscutables et inquiétants », écrivent-ils – absence d’égalité entre hommes et femmes, le fait que la laïcité soit un concept étranger à l’Islam, la multiplication des revendications communautaires à l’école, telles qu’elles sont pointées dans le rapport Obin de l’Education Nationale…. « Les rapports sur l’évolution inquiétante de l’islam en France sont nombreux. C’est donc une véritable boîte de Pandore que vous ouvrez, en voulant modifier le concordat pour l’ouvrir à l’islam (…). Vous touchez donc à l’identité nationale de notre pays par la justification et l’organisation du communautarisme ».