Devant 3000 personnes et sous une grosse chaleur, Jean-Marie Le Pen a prononcé le 3 septembre, à l’occasion de la fête des tricolores à Saint-Martin de Crau, son grand discours de rentrée politique, intégralement diffusé sur les chaînes ITV et LCI. Allocution vibrante et grave, où le porte-parole français n’a occulté aucune des menaces qui pèsent sur notre pays, aucun des maux qui le rongent, aucun des faux semblants et des mensonges de la classe politicienne et de ses « vedettes ». Mais aussi un discours d’espoir, celui de l’alternative possible en 2007, pour peu que nos compatriotes le veuillent. De prime abord le candidat national a dénoncé les palinodies du gouvernement sur l’air de « tout va très bien madame la marquise » (embellie déguisée du chômage, pseudo croissance économique, etc). « La campagne va nous permettre d’établir un diagnostic de l’homme malade qu’est devenu notre pays », a-t-il affirmé. Et de noter que, pendant l’été, les menaces que fait peser l’OMC sur notre agriculture se sont précisées. En l’occurrence l’arrachage programmé de 450 000 hectares de nos vignes, mais aussi la baisse de 51 % des droits de douanes protégeant les paysans d’Europe, soit l’arrivée à terme sur nos marchés de 800 000 tonnes de viandes bovines en provenance de l’hémisphère sud. Ce qui débouchera sur « une tragédie générationnelle », la disparition en 2013 de la paysannerie d’Europe. « Cela je ne peux pas l’accepter », a clamé le président du FN, « je dis aux paysans de France que je ne laisserai pas Bruxelles vous amener à l’abattoir de la mondialisation. Et Jean-Marie Le Pen d’annoncer qu’une « caravane présidentielle » va partir cet automne sur les routes de France pour « soulever », « mobiliser » la France des terroirs.