Jean-Marie Le Pen était samedi à Vichy (Allier) pour un déjeuner débat qui a réuni 250 personnes, succès qui a contraint le secrétaire Départemental FN, Louis de Condé, à refuser du monde. Lors de la conférence de presse qui a précédé cette rencontre avec les militants, le candidat national a tout d’abord attiré l’attention des journalistes sur les conclusions rendues par une Commission du Sénat américain sur la guerre en Irak. En effet, deux jours avant l’anniversaire des terribles attentats du World trade center, lesquels n’ont pas dissipé toutes leurs zones d’ombre, ladite Commission a fait part de sa conviction selon laquelle les États-Unis n’avaient « aucune raison de faire la guerre à l’Irak ». Il n’y avait ainsi « aucun lien » existant entre Saddam Hussein et la nébuleuse Al quaïda, l’Irak ne possédait pas d’armes de destruction massive et n’a même pas eu la volonté de s’en doter. « George W. Bush est un criminel de guerre », aujourd’hui 100 personnes meurent chaque jour dans des affrontements interreligieux, « l’autoritarisme a laissé place au chaos et à l’anarchie », a relevé le président du FN. Celui-ci a également pointé les risques d’une guerre déclenchée par Washington contre Téhéran, soulignant de nouveau qu’il ne voyait pas ce qui, dans le droit international, permettrait d’empêcher une nation comme l’Iran (forte de 85 millions d’habitants, auxquels il faut ajouter 15 autres millions de chiites vivant en Irak), de faire des recherches nucléaires. Voire de se doter d’une bombe que possèdent d’autres nations asiatiques comme Israël, l’Inde, le Pakistan ou la Chine… Une action militaire contre l’Iran pourrait être le début de la 3ème guerre mondiale, a-t-il prévenu, et/ou pourrait déclencher la ruine de l’économie mondiale avec l’explosion du prix du baril de brut consécutive au minage du détroit d’Ormuz. Il faut tout faire pour éviter cette déflagration, vue l’attitude qui est celle du président des Etats-Unis, a-t-il indiqué.