Un Conseil français du culte musulman qui réunissait cette fin de semaine son Conseil d’administration. Une improbable usine à gaz voulue par Sarkozy qui reste « miné », comme le résumait Le Parisien lundi, « par des luttes d’influence entre différentes obédiences, paralysé aussi par des conflits au sein de sa composante marocaine ». « En redistribuant quelques postes au conseil d’administration, le conseil espère se donner une chance, trois ans après sa création, de se mettre enfin au travail », indiquait encore ce quotidien. Le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, à la tête du CFCM, a de nouveau mis sa démission dans la balance –c’est une habitude chez lui- pour arracher au final un accord qui a permis de sauver les apparences. Ce qui n’est pas pour déplaire au ministre de l’Intérieur et des cultes à quelques mois de la présidentielle, un Sarkozy qui décidément foire tout ce qu’il tente de mettre en place. La réunion de ce Conseil d’administration du CFCM, dont les partis ont réussi –quel exploit !- à s’entendre sur la date du début du ramadan et sur la nomination de trois aumôniers, avait pour but d’évincer Mohamed Béchari, président de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), dans l’orbite du Maroc, accusé par son opposition interne d’être un compagnon de route du Parti socialiste français. M. Béchari de son côté affirme que la Grande mosquée de Paris et les islamistes de l’UOIF roulent pour Nicolas Sarkozy pour lui amener les voix des musulmans en 2007.