Directrice stratégique de la campagne présidentielle du candidat national, Marine Le Pen a été interrogée par Le Parisien dimanche. La vice-présidente du FN a réaffirmé que Jean-Marie Le Pen, comme l’indiquent notamment des sondages publiés dans la presse européenne, pourrait réaliser un score de « 20 à 22% ». « Il avait dit qu’il serait au second tour en 2002, il l’a été », a-t-elle ajouté, indiquant « ne pas bien voir la différence entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ». « Ce match, c’est une primaire au centre, il y aura en 2007 Jean-Marie Le Pen d’un côté, face à tous les autres ». Questionnée sur les 500 parrainages requis pour être candidat, Marine Le Pen a fait part d’un optimisme raisonné et redit sa conviction que les signatures devraient être « anonymes, pour empêcher les pressions ». Cependant, a-t-elle ajouté, « si un candidat susceptible d’arriver une nouvelle fois au second tour de la présidentielle était interdit de se présenter, ce serait l’effondrement du système démocratique français. Je n’ose pas y penser ». Invitée de RTL lundi, Marine Le Pen a précisé que « nous n’avons pas de raison d’être particulièrement inquiets mais nous savons que (cette collecte des signatures) sera difficile, pas que pour nous d’ailleurs ! ». Elle a fait part également de son « étonnement » de ce que personne ne se « scandalise » de voir « qu’un candidat arrivé au second tour de l’élection présidentielle en 2002 soit confronté à l’éventualité de ne pas pouvoir se présenter », plaidant encore pour l’anonymat des parrainages des maires, lesquels sont « soumis à des pressions inadmissibles ». Questionnée également sur la peine capitale à l’occasion du 25e anniversaire de son abolition en France, la vice-présidente du Front National a jugé que « l’abolition de la peine de mort a entraîné un effondrement de l’échelle des peines », « Dans un pays comme les Etats-Unis qui l’avaient abolie, lorsqu’ils l’ont remise, ça a fait chuter considérablement les crimes et assassinats ». « Je pense qu’il est légitime de rétablir la peine de mort, évidemment pour les crimes les plus graves qui puissent exister ». « On a aboli la peine de mort sauf pour les enfants par exemple, les enfants qui continuent de mourir sous les coups des criminels », a relevé Marine Le Pen.