Le « conseiller spécial » de Nicolas Sarkozy, Arno Klarsfeld, s’est indigné ces derniers jours du fait que le procès dirigé contre Jean-Marie Le Pen, consécutif à son entretien paru dans Rivarol le 7 janvier 2005, ait été fixé les 7 et 8 juin 2007, soit après l’élection présidentielle. Or, comme l’a noté l’avocat du président du Front National, Me Wallerand de Saint-Just, « les incriminations retenues contre Jean-Marie Le Pen sont aussi bien outrageantes que dérisoires par rapport aux propos qu’il a tenus ». Et « il est outrecuidant (de la part de ce sarkozyste) d’indiquer qu’il réclamera, à la prochaine audience de procédure, que Jean-Marie Le Pen soit jugé plus tôt ». Mais il n’est pas étonnant que Maître Klarsfeld veuille faire de ce procès une opération politique, voulant absolument l’«organiser» avant l’élection présidentielle. Maître Klarsfeld persiste à parler de la possibilité d’une condamnation de Jean Marie Le Pen à une inéligibilité. « Je répète qu’aucune des incriminations poursuivies ne permet de demander et encore moins d’obtenir une telle inéligibilité », précise encore Me de Saint-Just. Les propos de Jean-Marie Le Pen avaient été complaisamment déformés par certains médias, le porte-parole des nationaux expliquant pour sa part sur l’antenne de RTL, en janvier 2005, qu’« il est assez scandaleux que soixante ans après la guerre on ne puisse pas s’exprimer de manière cohérente et calme sur ces sujets et qu’on ne puisse pas porter un jugement libre (…). On (devrait avoir) le droit de rechercher une version des faits qui n’est pas systématiquement manichéenne (…) ». « Si je réponds (à ces questions) que l’on me pose sur ce sujet c’est terrible, et si je ne réponds pas c’est terrible aussi ! » notait-il (FDA Quotidien du 14/01/2005). Secrétaire général du FN, Louis Aliot a dénoncé « la conception totalitaire de la vie démocratique » qui est celle d’Arno Klarsfeld, rappelant que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ». Invité de I-TV le 18 septembre, le vice-président du FN Carl Lang soulignait que les frontistes ont toujours dénoncé, sans aucune ambiguïté, « tous les totalitarismes du XXème siècle ». « Jean-Marie Le Pen est un breton, un celte, un homme attaché à la liberté de débattre, d’opinion, qui n’est pas soumis au politiquement correct, pour qui la liberté est une des valeurs essentielles dans le combat politique (…). « Cette déclaration sortie d’un débat n’engage pas l’actualité politique du Front National », a rappelé Carl Lang.