Dans son excellent bulletin en ligne L’Insolent, Jean-Gilles Malliarakis évoque la crise politique que connaît actuellement la Hongrie, prétexte à une réflexion sur la prégnance toujours aussi nocive de l’idéologie socialo-marxiste dans notre pays. « Le Premier ministre hongrois actuel, le socialiste Ferenc Gyurcsány, agréé comme tel par l’Internationale du même nom, celui dont les déclarations privées, les aveux de mensonges filmés à son insu et diffusés sans son accord, ont mis le feu aux poudres, est issu du parti communiste hongrois. Ce parti, alors totalitaire, s’appelait déjà le parti « socialiste ouvrier hongrois » : le déplacement sémantique était déjà minime. Les loups communistes se sont déguisés en grands-mères mais ils relèvent toujours de la même sociologie, pratiquement inchangée, ils ont été formés à la même dialectique, ils s’adossent toujours au même fond de ressentiment et de cynisme », note-t-il. Et en ce cinquantième anniversaire de l’écrasement de la révolte populaire de Budapest par les chars rouges, « Messieurs les ex-communistes n’ont pas fait tirer sur les manifestants » cette fois-ci mais « ils ont laissé dire, par l’AFP française par exemple, que les manifestants étaient « d’extrême droite » », souligne M. Malliarakis. Il poursuit : « La frontière entre la « droite républicaine » – on entend dire parfois « la droite civilisée » – et « l’extrême droite » est mince, floue ; et surtout, elle est fluctuante, au gré de l’arbitraire communiste, de la « ligne du Parti », disait-on hier. On dit aujourd’hui : « politiquement correct », et c’est en fait la même chose. Car ce sont, aujourd’hui comme hier, les mêmes qui tracent et déplacent les lignes jaunes du jour. (…) Les criminels d’hier, même s’ils ne semblent plus être aujourd’hui « que » des menteurs, des diffamateurs et des manipulateurs, n’ont pas à nous dire quel degré de critique est permis à leur encontre. Ce n’est pas à eux de décerner des brevets de bon goût, encore moins de tolérance ». On ne saurait mieux dire.