Avec Nicolas Sarkozy, on est décidément toujours dans le règne du paraître. Le ministre de l’Intérieur avait donc convié les télévisions pour assister lundi à la descente des forces de l’ordre dans la cité de Tarterêts à Corbeil-Essonnes, là où deux CRS ont été roués de coups la semaine dernière, tombés dans un guet-apens tendu par une bande (FDA Quotidien du 22/09/2006). Douze « jeunes » ont été interpellés par les forces de l’ordre. Policiers, gendarmes, pompiers, médecins qui sont bien souvent en première ligne dans les « quartiers pluriels » car représentant aux yeux des « jeunes » l’ordre, l’autorité, l’Etat, la France… Selon Christophe Soullez, directeur de l’Observatoire national de la délinquance (OND), nous sommes passés de « 15 301 agressions visant des forces de l’ordre en 2000 à 23 373 en 2005 », les « actes de rébellion sont passés de 3087 en 2003 à 4371 en 2005 ». Ce qu’on appelle l’effet Sarkozy… Sans surprise, M. Soullez souligne implicitement que ce sont les endroits les plus touchés par l’immigration qui concentrent le plus de faits de délinquance urbaine, « vingt départements » (Nord, Bouches-du-Rhône, Seine-Saint-Denis, Rhône, Isère, etc.) totalisent à eux seuls 60% des faits enregistrés. Pour autant, précise-t-il encore avec raison, les zones les plus calmes ne sont pas forcément les plus respectueuses de la loi. « Certaines cités qui n’ont pas bougé en 2005 (lors des émeutes) sont celles qui étaient tenues par des trafiquants bien organisés. Leur commerce illicite ne peut prospérer que s’il se fait en toute tranquillité ». Alors que soixante policiers, gendarmes et pompiers sont quotidiennement victimes d’actes de violence en France, que la criminalité barbare explose, la méthode Sarkozy a fait la preuve terrible de son inefficacité, sur fond d’échec de l’assimilation, de développement du communautarisme, du racisme anti-blanc et de poursuite de l’immigration. Un « jeune » de la cité des Tarterêts, Moussa, cité mardi par le quotidien gratuit Metro, résumait l’impuissance de Sarkozy : « Ils n’ont pas intérêt à rester ici les flics, les grands ils font le djihad (la guerre sainte). Ils se vengeront. Et les caméras reviendront ».