Si vous n’aviez pas qualifié à tort la Turquie de pays européen, ce qu’elle n’est pas, vous ne seriez pas aujourd’hui dans la position d’avoir à reconnaître un certain nombre de vérités.
Vous nous dites aujourd’hui que les minorités religieuses, notamment chrétiennes, sont opprimées en Turquie. Que le respect des droits de l’homme en général, et des femmes en particulier, n’y est pas assuré. Vous découvrez que la Turquie refuse toujours de reconnaître Chypre, membre pourtant de cette Union dans laquelle elle prétend entrer, et provoque fréquemment des incidents de frontière avec un autre État membre, la Grèce. Vous déclarez que la Turquie viole un des principes fondamentaux de l’Union européenne, la libre circulation. Pour ne citer que cela.
Et tout ce que vous avez à en conclure, c’est: « poursuivons les négociations mais attention, tout à la fin, nous pourrons toujours dire non ». Qui peut croire à cette fable?
Le 3 décembre dernier, vous vous deviez d’écouter les peuples européens, majoritairement hostiles à l’entrée de la Turquie dans l’Europe. Vous deviez proposer à la Turquie un partenariat privilégié, respectueux de nos différences, et non cette mascarade politico-diplomatique, humiliante pour chacune des parties et spécialement pour le peuple turc.