Le président du FN fait la « Une » du journal France Soir mercredi avec le titre suivant : « 2007 : Le Pen au second tour ? ». Le quotidien relaye les angoisses de l’Etablissement face à la montée en puissance du candidat national dans les sondages, lesquels le placent à un niveau qu’il n’avait jamais atteint auparavant 7 mois avant une élection présidentielle. Sur fond de déclin accéléré de la France et d’échecs des politiques menées par l’ UMP depuis 2002, un député de la majorité avoue son inquiétude : « Sur le terrain, on le sent ça monte. La colère est très grande chez les Français. Si l’élection avait lieu aujourd’hui, Le Pen passerait le premier tour. Déjà les rumeurs circulent sur un sondage non publié qui placerait le président du FN aux alentours de 20% », poursuit cet article. Interrogée, Marine Le Pen a relevé les faux semblants des candidats qui, comme Sarkozy, qui a échoué dans tous les domaines, « tiennent le même discours que Le Pen, mais une fois élus ne vont pas au bout de leurs promesses ». Elle rappelle également que « le Front National est un parti républicain », que « les valeurs de la République sont inscrites dans ses statuts » : le candidat de la France française avait donc toute légitimité pour se rendre à Valmy où il a tenu « un discours rassembleur face aux divisions artificielles de notre pays ». La directrice stratégique de la campagne a souligné pareillement que Jean-Marie Le Pen a « la stature d’un président de la République (…) ; les faits lui donnent raison » au moment où « toutes les sonnettes d’alarme que nous avons tirées depuis trente ans, malgré les critiques, se sont révélées exactes ». Elle précise également que la politique d’immigration prônée par la droite nationale s’est toujours déclinée sur « deux axes ». Car si le rétablissement de « vraies frontières » est un impératif, il s’agit aussi d’apporter « une aide au développement de l’Afrique » pour fixer dans leur pays d’origine les populations. « Jean-Marie Le Pen a été le premier en 1987 à demander un moratoire sur la dette des pays du tiers-monde », rappelle-t-elle encore.