Ségolène Royal, dont la campagne semble aujourd’hui consister à énerver ses concurrents socialistes à l’investiture en prenant le contre-pied du programme laborieux élaboré par son parti, vient de jeter un nouveau pavé dans la mare en parlant d’assouplissement de la carte scolaire.
Du coup, notre ministre-candidat de l’Intérieur a renchéri : pour lui, il faut la supprimer. Or, tout cela n’est que démagogie : les uns comme les autres se contenteront d’aménagements à la marge d’un système qui a fait la preuve de sa perversité, décuplée par l’aberration du collège unique. À l’instar du ministre de Robien, par exemple, qui se félicite d’avoir offert le choix de leur lycée aux élèves de ZEP ayant obtenu une mention “très bien” au brevet. Uniquement aux élèves de ZEP, et pas à tous les jeunes Français ayant eu ce bon résultat. Il s’agirait donc moins de réforme de la carte scolaire que de discrimination positive.
Une carte contournée
Tout le monde sait que cette carte, censée favoriser la mixité sociale, n’a fait que construire des ghettos ethniques et culturels. Un tiers des parents contournent la carte scolaire et au premier rang des tricheurs on trouve, – mais qui s’en étonnera ? – les enseignants et les journalistes. Les demandes d’inscription dans les écoles privées, du primaire au lycée, n’ont cessé d’augmenter depuis cinq ans, au point que le privé refuse chaque année des milliers d’enfants, faute de places. Contrairement aux idées reçues, beaucoup de familles aux revenus moyens, ou même de familles d’immigrés soucieuses de l’intégration et de l’avenir de leurs enfants, font des sacrifices financiers pour que leur progéniture échappe au collège ou au lycée que l’administration leur impose. Les seules vraies victimes de la carte scolaire sont nos compatriotes les plus modestes, ceux qui n’ont ni les pistons pour domicilier fictivement leurs enfants dans les “bons” quartiers, ni les moyens financiers de déménager ou de payer pour l’école.
Constat d’échec
Tout cela est un formidable constat d’échec pour l’Éducation nationale, ses méthodes “pédagogiques” et sa politisation. Mais c’est surtout la conséquence des désastreuses politiques d’immigration et de la ville menées depuis trente ans. Les Français en prennent conscience : selon les sondages, trois Français sur quatre, et, cela est nouveau, une grande majorité d’enseignants, seraient favorables à la suppression de la carte scolaire. C’est ce que propose le Front National depuis des années, à travers la mise en place d’un chèque scolaire, permettant la liberté de choix pour les parents, et l’émulation entre les établissements.
Dans ce domaine comme dans bien d’autres, nous avons ouvert la voie.
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