« Bête noire, l’automobiliste l’est pour les Verts et pour leurs alliés politiques qui l’accusent d’être le principal pollueur et émetteur de gaz à effet de serre, notamment le CO2. Or, seulement un quart de ces fameux gaz sont dus au transport, dont 92 % aux transports routiers en général», a rappelé Jean-Marie Le Pen. « L’automobiliste est aussi accusé de tuer 5.000 personnes par an. Ces statistiques, tout le monde en convient, sont terribles », a affirmé le candidat des nationaux, mais « ce qui est gênant, c’est qu’on a l’impression que ce ne sont pas vraiment les comportements dangereux (…) qui sont stigmatisés (…) mais le fait même de conduire une voiture (…). Telles qu’elles sont présentées, ou tues, ces statistiques ne désignent qu’un seul et unique coupable : l’automobiliste français. Même flou sur les causes réelles des accidents (…) ». Alors a-t-il précisé, « mon propos n’est pas de défendre les chauffards (…) qui (…) provoquent des accidents mortels. Ceux-là méritent des sanctions exemplaires. Il s’agit en revanche de défendre l’immense majorité des gens dont le seul tort est de ne pas appliquer en permanence à la lettre des règlementations absurdes concoctées par des bureaucrates dont la principale préoccupation n’est pas la sécurité, mais le rendement financier. Il ne s’agit pas non plus de nier la pollution ou de soutenir le lobby pétrolier. Il s’agit de réfléchir aux meilleures alternatives au pétrole, d’encourager la recherche de nouvelles sources d’énergies, de nouveaux modes de propulsions, plus respectueux de l’environnement et qui ne se contentent pas de déplacer le problème de la circulation automobile à la production agricole. Il ne s’agit pas d’encourager l’utilisation anarchique de la voiture, mais de réfléchir à un partage harmonieux de la chaussée entre ses différents utilisateurs et de respecter la liberté de chacun ».