La revue Regard sur l’Est a publié le 1er octobre un article édifiant sur les ravages de l’idéologie euromondialiste que subissent les nations européennes, idéologie partagée aussi bien par les présidentiables de l’UMP que par ceux du PS… Exemple parmi d’autres, cette publication évoque la disparition programmée de la filière sucrière – l’UE est le deuxième producteur mondial -, au nom de l’abandon de la préférence communautaire. En juin 2005, le Commissaire européen en charge de l’Agriculture et du Développement rural, Mariann Fischer Boel, a présenté devant le Parlement européen la réforme sucrière comme une nécessité. La réforme a été approuvée « dans son ensemble par le Conseil de l’Europe le 20 février 2006 et elle est entrée en vigueur le 1er juillet suivant (…), l’idée étant de faire sortir du secteur les producteurs les moins performants. Ce projet, pour certains pays comme la Lettonie, a pu sonner comme une sentence : ils y voient la disparition pure et simple de leur production betteravière ». Cette mise à mort a été ordonnée « suite à une plainte déposée en 2005 contre l’UE par le Brésil, l’Australie et la Thaïlande (…), l’Union a été condamnée à revoir le fonctionnement de la filière sucrière. Pour mettre fin au protectionnisme et à la concurrence déloyale qu’elle pratique, l’UE va s’ouvrir d’ici 2008, sans tarifs ni quotas, au sucre des pays les plus pauvres (PMA) et réduire ses subventions de 40% ».