Dernier avatar de l’affaire des squatteurs clandestins du gymnase de Cachan, les « médiateurs » nommés par Nicolas Sarkozy, le socialiste Dominique Sopo, président de SOS Racisme, et l’UMP Patrick Gaubert, responsable de la Licra, ont rempli la mission qui leur était impartie. Ils ont annoncé jeudi que ces clandestins seront relogés dans des structures d’accueil et que leurs dossiers de régularisation seront réexaminés sous un jour favorable. Vice-président du FN en charge des Affaires sociales, Carl Lang a dénoncé le jour même un « gouvernement UMP totalement soumis à la bien-pensance de gauche » et a exigé « la nomination urgente d’un médiateur en charge du logement des deux cent mille SDF français qui survivent aujourd’hui dans la misère, la souffrance, le désespoir et l’indifférence générale. Bien que lourdement handicapés par le fait d’être Français en France et en situation régulière, les sans domicile fixe français sont en droit de réclamer la même détermination et la même pugnacité politico-médiatique à leur bénéfice que les squatteurs immigrés clandestins ». Jean-Marie Le Pen a souligné que l’accord conclu s’exerce « non seulement au profit d’étrangers, mais des seuls étrangers pouvant prouver qu’ils sont en situation irrégulière ! Le message est clair : venez en France, venez-y de façon illégale, vous serez les premiers à trouver un logement. Le message est signé Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, ministre d’Etat, et candidat à la présidentielle. Cette fois c’en est vraiment trop. Les Français ne se laisseront plus berner par un homme qui travaille à ce point contre la nation ». Sans surprise, le Parti socialiste a jugé pour sa part « positive » cette nouvelle manifestation de la préférence étrangère, un des nombreux points communs qui lient entre eux les hommes et les femmes de l’Etablissement.