Alors que l’on s’achemine vers le premier anniversaire des émeutes urbaines d’octobre-novembre 2005, et que dans la cité des Tarterêts à Epinay – voir notre précédente édition – les représentants de l’ordre sont devenus les cibles des bandes qui veulent casser du flic, Jean-Marie Le Pen a fait part de ses vives inquiétudes pour l’avenir. « Un bras de fer est engagé entre un certain nombre de cagoulards qui cherchent l’épreuve de force et l’Etat français qui a l’habitude de reculer », a-t-il relevé. Il s’agit de « quelque chose d’extrêmement préoccupant parce que, de toute évidence, il y a une stratégie des cagoulards pour essayer de faire monter la pression et éventuellement aboutir à des conflits très forts ». Affrontements, a-t-il poursuivi, qui « seront révélateurs d’une situation qui menace, dans son déferlement, d’établir dans notre pays une supériorité de l’étranger ». Mais ces violences ne sont pas apparues ex nihilo, elles sont « les conséquences d’une politique criminelle menée depuis trente ans dans notre pays et qui a consisté à laisser entrer dix millions d’étrangers chez nous », avec pour corollaire des « concentrations, en particulier dans les banlieues, de populations étrangères inassimilées ». « Nous sommes un pays menacé, à plus ou moins brève échéance, de guerre civile, d’affrontements violents ». Aussi, le candidat à la présidence de la République a-t-il proposé « l’arrêt immédiat de toute immigration alors qu’il continue d’entrer 500 000 étrangers par an ». D’autant que, comme le souligne Jean-Marie Le Pen, insécurité et immigration « sont directement liées. 70% des gens qui sont en prison sont soit originaires de l’immigration, soit des gens qui ont récemment émigré ». A l’heure où la criminalité violente ne cesse d’augmenter sous le règne de Sarkozy place Beauvau, « nous n’avons pas les instruments nécessaires pour maintenir l’ordre et la paix », notre pays n’a « pas plus de magistrats qu’au XIXe siècle, et il existe une réelle pénurie de places dans les prisons ».