A l’issue de ces brefs entretiens, les politologues présents sur le plateau se sont crus obligés de se rassurer en multipliant les commentaires acerbes et en déniant à Jean-Marie Le Pen toute chance de l’emporter. Pour autant, Roland Cayrol a noté que « la thématique défendue par Le Pen est au centre de l’actualité », que « la société française est venue sur son terrain » ce qui explique son score élevé dans les sondages, un record à six mois de l’élection. « C’est Le Pen qui enfonce le plus le coin dans le Système », ont encore admis les commentateurs, jugeant que si le vote FN fut jusqu’alors un vote majoritairement masculin, « Jean-Marie Le Pen essaye de séduire l’électorat féminin avec un certain succès semble-t-il. ». De la même façon, si Sarkozy séduit plutôt « les inactifs et les retraités », la France active et « la jeunesse vot(ent) pour Le Pen comme l’ensemble de l’électorat populaire », et il y a même « une jeunesse des banlieues qui vote aussi FN » !