La volonté jamais démentie de Jean-Marie Le Pen d’incarner une alternative plausible à la politique menée par l’UMPS semble enfin être prise en compte par les « grands » médias. Le Figaro en date du 19 octobre consacre un article au candidat de la France libre qui « étoffe son projet », « président du FN qui fonde sa stratégie sur l’hypothèse de sa présence au second tour face au candidat de gauche ». Un travail d’explications, de propositions, de présentation et de chiffrage du programme national qu’illustre la mise en place d’une vingtaine de Commissions d’action présidentielle (CAP) dont la coordination est assurée par Thibault de La Tocnaye, est-il indiqué. Le Figaro explique à ses lecteurs que chaque responsable de CAP « s’est entouré d’experts issus de la société civile ou de l’administration ». Si « le second tour de 2002 a mis en lumière un certain nombre de faiblesses dans l’explication de notre programme », affirme Jean-François Touzé, responsable du « pôle Idée-image », l’équipe de campagne élabore un programme de gouvernement « cohérent » et « crédible ». Lequel doit être « compatible avec ce que pensent beaucoup d’électeurs UMP si l’on veut qu’ils se rallient à la candidature Le Pen au deuxième tour », déclare pour sa part le professeur de finances publiques Jean-Richard Sulzer, conseiller de Marine Le Pen, qui fit partie « de l’équipe présidentielle de Raymond Barre en 1988 », précise Le Figaro. Le quotidien note encore que les récents discours de Jean-Marie Le Pen, que ce soit celui de Palavas-les-flots sur les retraites ou celui à venir aux Herbiers consacré à la politique étrangère, s’attachent à prouver que le porte-parole de la droite nationale « a une dimension d’homme d’Etat et un projet applicable ».