Dans son dernier éditorial de son bulletin en ligne l’Insolent, Jean-Gilles Malliarakis fait état d’une étude réalisée par le Cevipof dans la ville de Béthune sur la perception par nos compatriotes des politiciens : « en 30 ans », relève M. Malliarakis, « l’estime manifestée par les Français à l’égard de leur classe politique a totalement basculé. Ainsi, à la question « pensez-vous que les élus et les dirigeants politiques sont plutôt corrompus ? » la réponse oui est passée de 38 % en 1977 à 55 % en 1990 pour atteindre cette année la cote d’alerte de 60 % ». « Et malgré tout, les Français continuent de voter pour cette classe politique que pourtant ils méprisent et probablement ils exècrent. Il est vrai que les médias leur serinent quotidiennement qu’il faut à tout prix, par efficacité au moins, choisir entre ce qu’ils considèrent de plus en plus comme bonnet blanc et blanc bonnet », remarque l’éditorialiste. Mais, poursuit-il, « le scrutin présidentiel de 2007 pourrait bien ne pas se résumer à un duel entre les deux grands partis de l’établissement. Le vrai débat sera en effet entre l’acceptation passive de la corruption et le refus de ce régime. Les Français ont les élus qu’ils méritent : changeons-en ! ».