Interrogé sur un Nicolas Sarkozy auquel Le Parisien consacrait vendredi sa « Une » et quatre pages, Jean-Marie Le Pen a rappelé les grandes différences politiques majeures qui le séparent du président de l’UMP. « Aux élections, on chasse toujours sur les terres d’un concurrent », a-t-il noté. « Je considère que la lepénisation de Sarkozy, dans la mesure où il vient sur mes terres, démontre que j’avais raison d’y être. Par conséquent, ça doit encourager mes électeurs et même les siens à voter pour moi la prochaine fois ! ». « La lepénisation de Sarkozy est également le cas d’un certain nombre d’autres gens », a-t-il ajouté, personnes qui critiquaient « les positions que je prenais il y a quelques années et qui reconnaissent aujourd’hui que ces problèmes se posent ». Questionné sur la possibilité qu’il ait à affronter au second tour de la présidentielle l’actuel ministre de l’Intérieur, il a estimé « qu’il y a beaucoup d’électeurs de gauche qui, entre Sarkozy et Le Pen, voteront Le Pen, parce que moi je suis un vrai homme du peuple ».