Le discours de fond de Jean-Marie Le Pen avait pour thème « Guerre et Paix ». Face aux nouvelles menaces, le candidat à la présidence de la République a plaidé pour la « remise en état » des missiles nucléaires du plateau d’Albion, et surtout pour un effort budgétaire important en matière de Défense nationale, qu’il souhaite faire passer de 1,8 % à 3,6 % du PIB : « 400 milliards de francs français, soit l’équivalent de ce que la France donne chaque année aux immigrés ». Il a aussi appelé de ses vœux « un service militaire volontaire de six mois assorti de droits spécifiques dans les carrières de la fonction publique, la création d’un corps de garde-frontière, d’une Garde nationale et le développement de réserves significatives ». Le président du FN a encore noté qu’ « alors même que le feu couve dans les banlieues de certaines de nos villes », « il faut cesser d’engager systématiquement toutes nos forces sur des théâtres d’opérations extérieurs ». Défenseur d’une « grande Europe des nations », Jean-Marie Le Pen a affirmé que cette « grande Europe de Brest à Vladivostok » serait susceptible de faire « pièce aux visées hégémoniques » des uns ou des autres. En l’espèce bien sûr celles des Etats-Unis et des « jeunes géants asiatiques ». Le porte-parole de la France française a dénoncé « l’ordre injuste » imposé par Washington et ses complices des organisations internationales que sont l’OMC, la Banque mondiale ou encore le Fonds monétaire international. « Le libre échangisme mondial débouche sur une anarchie internationale, qu’arbitre cependant à son profit « Frère Grand » [c’est-à-dire l’Amérique] », Oncle Sam épaulé par l’Europe bruxelloise, « simple pavillon de complaisance couvrant une marchandise américaine ». Rappelant que les Etats-Unis, en Irak comme ailleurs, sont « souvent les instigateurs de la guerre », Jean-Marie Le Pen a pointé le « déséquilibre actuel des rapports de forces internationaux » né de « la disparition de l’Empire soviétique, pour salutaire qu’elle fût ». Mais d’autres « systèmes de valeurs » sont restés « en course dans la compétition géopolitique mondiale », dont le moindre n’est pas « l’Islam conquérant et dynamique, à la fois religion, politique et société ». Le rétablissement de l’indispensable équilibre mondial « repose nécessairement sur le développement des pays du tiers-monde […] une grande politique de co-développement, pour sortir l’Afrique de la misère, tarir les flux d’immigration vers le Nord et contribuer à l’équilibre du monde ».
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