Monsieur le Président, mes chers collègues, quelques remarques sur le sommet européen de Lahti.
Premièrement, alors que notre continent subit une vague d’immigration clandestine sans précédent, les Chefs d’État et de gouvernement n’ont pas jugé bon de consacrer plus d’une demi-heure à ce problème. Il n’y a rien décidément rien à attendre de l’Union Européenne dans ce domaine, et il est urgent d’acter que toute politique d’immigration ne peut être que nationale et toute coopération sur le sujet, intergouvernementale.
Deuxièmement, M. Poutine a tout à fait le droit de vouloir conserver une certaine souveraineté sur les ressources énergétiques de son pays et de refuser de les brader aux appétits des multinationales pétrolières au nom d’un libéralisme dont il ne partage pas la philosophie. Quant aux rodomontades sur les droits de l’homme, dont le respect doit conditionner les relations de l’UE avec le reste du monde, elles gagneraient en crédibilité si elles n’étaient pas si sélectives et visaient aussi des pays comme la Chine.
Enfin, on attend toujours du Conseil la condamnation des autorités turques, qui ont tenté d’imposer de rayer d’une délégation de députés européens un collègue chypriote. Il est de moins en moins acceptable de négocier l’adhésion d’un pays qui refuse de reconnaître la totalité des États membres.