Les « jeunes » de la cité de la Grande Borne, entre Grigny et Viry-Châtillon (Essonne) ont de nouveau fait vivre un cauchemar aux Français mercredi soir, trois jours après avoir incendié un bus en plein jour et affronté les forces de l’ordre. Des dizaines de voyous ont caillassé les conducteurs passant le long de la N 445, au risque de créer des accidents mortels, des automobilistes ont été attaqués et dépouillés, des voitures incendiées et les CRS ont eu beaucoup de mal à reprendre le contrôle de la situation, harcelés par des commandos très mobiles. Au même moment, un bus était incendié à Nanterre. Comme d’habitude les contribuables paieront la facture, laquelle s’est élevée, faut-il le rappeler, à 200 millions d’euros à l’issue des émeutes de novembre 2005, où de nombreux équipements publics (crèches, gymnases, écoles, maisons de quartiers, bibliothèques) avaient été dévastés et incendiés par des jeunes qui clament qu’ils ont la « haine » parce qu’ « on leur donne rien ». Mais l’important bien sûr c’est que la justice passe. Ainsi Le Parisien rapportait jeudi que onze policiers sont convoqués par le doyen des juges d’instruction de Bobigny, Olivier Géron, chargé d’instruire l’information judiciaire pour « non assistance à personne en danger ». En l’occurrence Zyed Benna et Bouna Traoré, qui s’étaient électrocutés en entrant dans un transformateur EDF le 27 octobre 2005 à Clichy-Sous-Bois (Seine-Saint-Denis), « acte fondateur » des émeutes de l’année dernière…