Au Parlement européen de Strasbourg, le député FN Bruno Gollnisch n’a pas voté mercredi, à l’instar de ses collègues frontistes, en faveur du système d’information Schengen (SIS) nouvelle mouture, le SIS II, tel que le proposait le rapport Coelho. Le système en question, souligne le délégué général du Mouvement de Jean-Marie Le Pen, « est un instrument de coopération policière qui a pour objet de centraliser et de faciliter l’échange des informations relatives aux personnes et objets ou véhicules recherchés entre services de police des Etats membres. Quelque 13 millions de renseignements sont stockés aujourd’hui dans le système actuel. On nous propose de créer une deuxième génération de SIS, le SIS II, qui serait étendu aux nouveaux Pays membres. Nous ne pouvons pas y adhérer », a affirmé Bruno Gollnisch, « pas plus que nous avons adhéré à Schengen I organisant la libre circulation des personnes en levant les frontières intérieures des Etats membres ». En effet, a-t-il poursuivi, « le problème ce n’est pas d’avoir un super ordinateur capable de recenser toutes les personnes ou biens recherchés par la police, c’est de faire en sorte que chaque territoire national puisse constituer un espace de sécurité. Chaque jour, l’immigration massive déferlant sur les côtes européennes prouve que ce sont les frontières qu’il faut protéger, que ce sont elles qui sont les véritables passerelles de l’insécurité et de la clandestinité ». Aussi, « tous les ordinateurs du monde pourraient donc récolter le maximum de données personnelles, il n’en reste pas moins que la source première des problèmes d’insécurité, de trafics en tous genres et d’immigration clandestine tient en l’absence de contrôle efficace des frontières intérieures et extérieures de l’Union européenne ».