Le Journal du Dimanche évoquait dans son dernier numéro les candidatures de Jean-Marie Le Pen et de François Bayrou comme susceptibles de perturber les pronostics médiatiques en faveur du couple Sarkozy-Royal. Bref, le président de l’UDF endosse ici le costume du « troisième homme » dont les médias avaient affublé Jean-Pierre Chevènement en 2002, tandis que les observateurs politiques pressentent, sans toujours oser le dire franchement, que le candidat de la droite nationale va « casser la baraque » en 2007. Dans le JDD, à la question « croyez-vous sincèrement être une nouvelle fois au second tour ? » Jean-Marie Le Pen a répondu : « Je ne le crois pas, j’en suis sûr. Il y a cinq ans à la même époque, les chiffres des sondages me concernant étaient divisés par deux. Faites le calcul ! ». Questionné sur les parrainages, le président du FN a précisé que sa collecte se déroule « lentement » : « Je n’ose croire que, pour une simple question de formalité, un candidat qualifié en 2002 pour le second tour de la présidentielle serait empêché de se soumettre au suffrage des Français ». « J’en ai déjà presque 400. Mais que ceux qui se risqueraient à m’empêcher de les obtenir sachent qu’ils prendraient une lourde responsabilité devant les Français ». « Ce serait jouer avec le feu », « un déni de démocratie », « un séisme politique dont les conséquences seraient terribles ». Jean-Marie Le Pen a par ailleurs pointé la commune « démagogie criante » de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal. Il a ironisé sur le thème de campagne du président de l’UMP et ministre de l’Intérieur : « La rupture pour lui, c’est un mot. Comment pourrait-il d’ailleurs rompre avec lui-même ? ». Quant à la présidente de la région Poitou-Charentes, elle a certes une « séduction naturelle dont elle use largement. Mais la route est longue. La véritable campagne n’a pas encore commencé. J’ai connu des femmes très belles, superbement maquillées en début de soirée, dont le rimmel coulait en fin de soirée ! ».