Notant que la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour en 2007 est un scénario envisagé par de nombreux observateurs, Marine Le Pen a été également interrogée sur le refus du gouvernement israélien de la recevoir dans le cadre de la délégation du Parlement européen qui devait se rendre dans l’Etat hébreu mais aussi au Liban et à Gaza (FDA Quotidien du 28/10/2006). « Je suis surprise que le gouvernement israélien joue l’enfermement, la tour d’ivoire, le FN n’a jamais fait de difficultés pour reconnaître l’Etat d’Israël, il est incroyable qu’Israël ne reconnaisse pas démocratiquement le FN et ses millions de voix. » Le Front National est accusé d’être « un parti raciste et négationniste ». Or, « c’est faux, c’est une accusation injuste », a-t-elle poursuivi, et « le Parlement européen n’a pas cédé à ce diktat », il a « refusé qu’un pays tiers s’ingère [dans la composition d’une délégation européenne] » ; délégation qui a d’ailleurs préféré annuler son voyage. « Il n’y a pas de raison valable, logique de m’empêcher de parler », a insisté Marine Le Pen, « c’est d’autant plus étonnant de se voir refuser une discussion sous ce motif » quand on sait que le Premier ministre Ehud Olmert vient de s’allier au gouvernement avec M. Lieberman dont le parti qu’il dirige campe sur des positions « beaucoup plus extrêmes que nous », a relevé la vice-présidente du FN.