Marine Le Pen était l’invitée de RFI lundi où elle a affirmé qu’il s’agissait de tirer « le bilan de la situation dans les banlieues », où « les violences sont quotidiennes, multiples et dont les habitants de ces quartiers sont les premières victimes ». Or, a-t-elle constaté, les policiers ont été « désarmés moralement et physiquement », « on crie à la bavure dès qu’ils osent se défendre », « un signal d’impunité a été donné à ceux qui les attaquent et qui attaquent l’ordre de la société ». Il est évident que ce « désarmement » n’est pas sans conséquence dans la multiplication des conflits. La vice-présidente du FN a souligné que, lors des émeutes de novembre 2005, 150 policiers ont été blessés mais pas un seul voyou. Pourtant, il faut que les délinquants violents comprennent que les exactions auxquelles ils se livrent entraînent « des risques pour leur intégrité physique ». « Il faut faire confiance aux policiers qui n’utilisent pas de manière inconsidérée leurs armes », a précisé Marine Le Pen qui a trouvé « particulièrement choquante, sur le plan moral, la justification de la violence », notamment l’incroyable déclaration de Dominique Strauss-Kahn, lequel « a osé dire qu’il fallait retirer les voitures de police des banlieues car leur présence constituait une provocation ! Il y a quelque chose de pourri dans la classe politique ! ». Pour faire reculer l’insécurité, il s’agit déjà de pouvoir mettre hors d’état de nuire les délinquants donc de construire « 100 000 places de prison, créer des structures différentes selon les types de délits », comme l’indiquait le programme de Jean-Marie Le Pen en 2002, a-t-elle rappelé. Bref, ce gouvernement sait utiliser « la répression contre les automobilistes et ceux qui fraudent le fisc mais pas contre les criminels ! ». Marine Le Pen a par ailleurs rappelé incidemment qu’« entre les deux tours de 2002, les policiers ont noté que les banlieues n’ont jamais été aussi calmes car les délinquants se sont dit que si Jean-Marie Le Pen arrivait au pouvoir, il allait remettre de l’ordre ». Plus largement, a poursuivi la dirigeante frontiste, « il s’agit de couper les pompes aspirantes de l’immigration massive et anarchique qui est le terreau des difficultés sociales et du chômage ». Lors de la campagne, nous proposerons aussi « un projet pour les banlieues » dont il faut « extirper les minorités violentes », un projet « aux Français d’origine étrangère », basé notamment sur une « revalorisation du travail manuel », a-t-elle indiqué.