Faux-semblant encore, lorsque le ministre des Finances, Thierry Breton, vient expliquer doctement aux Français que la hausse des prix n’a pas dépassé les 10% depuis le passage à l’euro en janvier 2002. Un constat peut-être valable pour les locataires des palais ministériels mais certainement pas pour nos compatriotes ancrés dans le réel, comme l’attestent les comparatifs de prix établis par Le Parisien. Une hausse colossale des produits de consommation courante, bien au-delà des 7% annoncés officiellement, concerne les denrées alimentaires, alors que, tout aussi officiellement, le prix des logements et services a progressé de 18%, celui des transports de 16%, les dépenses de santé de 15%… Mystification toujours quand un Jean-Louis Borloo ou un Nicolas Sarkozy affirment péremptoirement qu’il s’agit de continuer à arroser les banlieues à fonds perdus pour endiguer « l’insécurité » et « l’exclusion », à l’heure où les associations souvent farfelues ou louches viennent de se voir attribuer une nouvelle enveloppe de 100 millions d’euros. Jean-Marie Le Pen note dans Le Parisien de jeudi que « la politique de la ville qui a coûté, en 2006, 7,2 milliards d’euros au contribuable est un échec. Dans certains cas, elle finance même la criminalité. Des caïds ou des militants islamistes sont engagés comme animateurs de quartiers ou dirigent des associations subventionnées ». A contrario « des moyens pour la police et la justice, le revenu parental pour les familles françaises, la réduction des charges pesant sur nos entreprises et la résolution du problème de l’immigration permettront à nos compatriotes de retrouver la sécurité à laquelle ils ont droit », affirme-t-il.