Jean-Marie Le Pen recevait jeudi à Montretout, à l’occasion d’un cocktail, les représentants des principaux organes de presse de la mouvance nationale, lesquels avaient répondu très nombreux à l’invitation du candidat à la présidence de la République. Inlassable rassembleur, le président du FN a tenu à ce que les journaux qui reflètent les différentes sensibilités de la famille nationale soient associés à son appel au rassemblement, la fameuse Union patriotique, et au combat vital contre le déclin qui passe forcément par les batailles électorales de 2007. Dans une ambiance très chaleureuse, Jean-Marie Le Pen, au cours d’une brève allocution, a rappelé que « nous sommes dans une situation qui mérite l’attention la plus grande de tous les Français », puisque « la situation de la France ne cesse de se dégrader » et que « le pays continue de glisser hors de lui-même ». « On peut craindre, à échéance moyenne, que les Français puissent être chez eux submergés, comme d’ailleurs les autres pays européens ». Un phénomène qui découle de « données qui ont été ignorées par la classe politique et la société française », a-t-il relevé, la première d’entre elles étant « d’ordre démographique ». En effet, la population mondiale est passée de 1 à 7 milliards d’individus en l’espace d’un siècle ; une explosion qui s’est combinée avec l’allongement de la durée de la vie, « 15 ans de vie supplémentaire en France au cours de la même période ». Or, cet allongement « bouleverse bien des idées reçues dans le domaine des mœurs, matrimonial, politique… ». Mais dans le même temps, les politiciens ont refusé de tenir un langage de vérité aux Français, notamment la gauche au pouvoir dans les années 80 qui aurait dû préparer l’opinion à ces bouleversements. Les représentants de l’établissement ont suivi « un courant visqueux » en prenant des mesures qui ne tenaient aucun compte de cette réalité, en l’occurrence « l’abaissement de la durée du travail et la retraite à 60 ans ».