A l’évidence, a encore souligné le président du FN, « la classe politique n’a plus la volonté ni la capacité d’appréhension des problèmes ». Aussi, « nous qui avons été courageux et lucides » sommes dans une situation favorable, susceptible de drainer « un courant de confiance et de sympathie » que relèvent déjà les sondages. C’est pour créer « le courant le plus large possible qu’a été lancée l’Union patriotique » pour les élections présidentielle et législatives, traduisant « l’attachement » à la patrie « de gens qui sont dans des camps différents ». Car aujourd’hui, « il y a dans le pays un certain nombre de personnes, y compris des intellectuels, qui ont révisé leur position de départ même si la pression du politiquement correct reste très forte, d’autant qu’elle est appuyée chez nous pénalement, comme c’était le cas dans les pays soviétiques ». « Mais nous pouvons créer une dynamique, dans le sens des idées que nous, que vous défendez courageusement depuis des décennies ». Bien sûr, « le premier geste positif serait qu’il n’y ait qu’un seul candidat » à la présidentielle, a déclaré Jean-Marie Le Pen, face à un établissement qui, mécaniquement, partira divisé en 2007, le président du FN évoquant encore la fracture entre sarkozystes et chiraquiens. Rappelant le déferlement de haine contre sa personne en 2002 suite à sa qualification pour le second tour, Jean-Marie Le Pen a fait état des propos que lui a tenus récemment une personnalité de tout premier plan de l’établissement. Celle-ci lui a confié que le système avait envisagé, en avril 2002, « l’hypothèse d’une déferlante populiste qui aurait mis à bas l’édifice subtil du système de compromission élaboré depuis des décennies », d’où la mobilisation générale contre sa candidature au lendemain du premier tour.