Vouloir conditionner l’octroi à certains pays du système de préférences généralisées, c’est-à-dire l’accès privilégié au marché européen pour leurs exportations, au respect par ces pays des règles minimales de l’Organisation internationale du travail, est une bonne chose.
Mais comme d’habitude avec ce type de résolution, je crains qu’on en reste au stade du voeu pieux. Je ne crois pas que, malgré les clauses de respect des droits de l’homme et des droits « sociaux » fondamentaux » dont l’Europe de Bruxelles émaille ses accords commerciaux internationaux, elle ait jamais sanctionné une quelconque violation de ces droits et fait jouer ces clauses. Elle accepte de commercer avec la Chine et a soutenu son entrée à l’OMC, malgré ce que nous savons des conditions de travail dans ce pays communiste, de l’existence des Laogaïs et du travail forcé, de la répression politique et de l’absence de libertés, et même de la violation systématique du droit de propriété, par la contrefaçon et la copie à grande échelle qui s’y pratiquent.
Le problème est ici un problème de crédibilité et, sur ce point, l’Europe n’en a aucune.