Dans son éditorial en ligne, Jean-Gilles Malliarakis s’interroge sur les manœuvres de l’Etablissement : « Va-t-on ou ne va-t-on pas laisser, ou au contraire empêcher, tel ou tel candidat d’obtenir les 500 parrainages faussement républicains d’élus locaux, eux-mêmes tributaires des harcèlements coulissiers et des subventions préfectorales, sans lesquels, dans la France actuelle, il n’est constitutionnellement pas permis de s’adresser directement au peuple ». « La pièce principale du champ des intrigues », observe-t-il, « se trouve désignée par l’évidence : on vise un homme central du jeu depuis 1983, dont la performance avoisinait 17 % il y a 5 ans, et dont on voit assez mal pour quel motif il serait appelé à reculer. Ces protestataires d’hier n’ont guère reçu, depuis lors, de la part du pouvoir, d’autres messages que celui du crachat permanent sur la France et son peuple. Les impôts n’ont pas diminué. Les postes autoradios volés n’ont pas été retrouvés. Les moyens réels de la police de proximité dans les quartiers populaires n’ont pas été renforcés. Le sentiment de l’insécurité dans les transports n’a pas reculé, bien au contraire. Il faut vraiment beaucoup mépriser cet électorat pour imaginer son ralliement spontané. L’aveuglement de tous ces stratèges fait donc peine à voir ». M. Malliarakis relève la déclaration de Patrick Devedjian « avouant tout à trac : ce qui n’est pas bon pour la démocratie, n’est pas forcément mauvais pour Sarkozy ». « Il faut comprendre aussi à quelle sorte d’hommes nous avons à faire », ajoute l’éditorialiste. « Arrivés au pouvoir dans la queue de comète du règne gaullien, les technocrates interchangeables actuels ont ruiné la France depuis 1974, détruisant toute santé de ses finances publiques comme siphonnant de façons désastreuses les pompes à fric de l’économie mixte ». Les conséquences du régime actuel, conclut-il, « se développent chaque jour à l’encontre de la France, à l’encontre des régions vivantes qui la composent, à l’encontre de sa jeunesse, à l’encontre de ses entreprises et à l’encontre de son peuple ».