Étrangement, ce rapport s’évertue à vouloir opérer une distinction claire entre la traite des êtres humains et l’immigration clandestine. Il existe pourtant dans de nombreux cas une indiscutable similarité, car l’immigration illégale est devenue l’objet d’un véritable trafic d’êtres humains dont le plus odieux est celui opéré à des fins d’exploitation sexuelle.
Mais quels sont les vrais coupables? Certes, ce sont les passeurs, les trafiquants de drogue, les proxénètes ou autres esclavagistes qui profitent d’un territoire européen sans contrôles aux frontières intérieures et totalement perméable aux flux migratoires? Mais ce sont aussi les dirigeants nationaux et européens, qui ne font rien de sérieux contre les entrées clandestines, l’immigration massive, les faux mariages ou pire: qui mettent en place une politique ouvertement « immigrationiste ».
Sanctionner plus sévèrement les passeurs, démanteler les mafias, programmer de nouvelles coopérations entre États sont, certes, des objectifs à atteindre. Mais l’effet placebo ne durera pas longtemps car le véritable mal: l’absence de contrôles aux frontières intérieures de l’Union européenne, subsiste. Sans remise en cause de la libre circulation des personnes qui ne sont ressortissantes de l’Union, véritable dogme érigé par Bruxelles, l’immigration clandestine continuera à se développer irrésistiblement!