Concernant le problème des parrainages, Jean-Marie Le Pen a rappelé que « l’article 3 de notre Constitution dispose que le suffrage peut être direct ou indirect, mais il est toujours universel, égal et secret ». Or, « aujourd’hui une véritable conspiration des oligarques lie entre eux les partis installés et les grandes institutions de l’Etat pour empêcher le candidat de l’opposition nationale d’être présent à ce scrutin majeur. […] Les chefs des grands partis de l’établissement, MM. Sarkozy et Hollande, ont appelé les maires de leurs bords à réserver leur signature aux candidats de l’UMP et du PS. Il s’en est suivi un ballet de déclarations contradictoires ». Et le président du FN de citer notamment Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l’Assemblée, déclarant le 9 novembre dans un premier temps que les maires devaient être libres de parrainer le candidat de leur choix, « observant à juste titre que donner sa signature ne signifie en aucune façon soutenir les idées de tel ou tel candidat », avant de revenir sur ses déclarations le lendemain, en affirmant « qu’il n’avait jamais envisagé qu’un élu UMP apporte son parrainage à Jean-Marie Le Pen ». Un « revirement » que le candidat à la présidence de la République explique par le fait que « la plupart des leaders politiques, paniqués par ma progression dans les intentions de vote, souhaitent officiellement que je n’aie pas mes signatures, au mépris de la démocratie, du pluralisme et de la liberté de choix des Français ». « Bref, les uns et les autres, craignant le jugement du peuple sur leur action au pouvoir depuis trente ans, seraient ravis d’y échapper par des manœuvres secrètes visant à m’empêcher d’être candidat ».