Selon une étude de l’Insee, la pauvreté aurait reculé en France au cours de la période 1996-2004. Cette étude confirme surtout le fossé qui se creuse entre les classes aisées et le reste de la population qui, même sans rentrer dans les critères statistiques de la pauvreté, ont subi une forte dégringolade de leur pouvoir d’achat sur fond de croissance zéro, d’un chômage qui ne se dément pas – malgré les bidonnages –, et de politiques euromondialistes menées par la gauche et la « droite » au pouvoir. Ainsi, si la proportion de personnes vivant avec moins de 788 euros par mois – le seuil de « pauvreté monétaire » – semble être passée de 13,5 % en 1996 à 11,7 % en 2004 – soit 6,9 millions de personnes –, l’augmentation du niveau de vie moyen a surtout profité à la génération des 50-70 ans qui ont bénéficié de « conditions d’emploi et de taux d’intérêt très favorables, qui les ont aidés à accumuler plus de patrimoine ». Quant au 10 % de Français les moins riches, si leurs revenus ont progressé de 20 %, cela est principalement dû aux « revalorisations de leurs prestations sociales et de revenus de leurs placements à la fin des années 90 ». L’étude de l’Insee souligne encore que « les plus modestes des ménages ont vu leur patrimoine diminuer de 1 350 euros en 1992 à 1 000 euros en 2004, alors que celui des ménages un peu plus aisés est passé de 60 000 à 90 000 euros ».