L’autre affaire qui agite le PS, c’est le nouveau « dérapage » (contrôlé ?) de Georges Frêche, en l’espèce ses récentes déclarations sur l’équipe des bleus, estimant qu’elle comportait trop de noirs et que les blancs était nuls. Certains s’attendaient cette fois à l’exclusion du trublion qui, quelques mois après ses propos sur les harkis, a encore franchi la ligne jaune. Finalement, lisait-on dans Le Figaro jeudi, le cas Georges Frêche est renvoyé sine die, « devant la commission nationale des conflits du Parti socialiste, qui devrait enquêter avant de décider si le président de Languedoc-Roussillon doit être exclu ». Une façon de noyer le poisson qui peut s’expliquer par ce que rapporte encore Le Figaro, à savoir que Frêche, qui affirme avoir été mal compris, a « surtout menacé de semer une panique en faisant des révélations sur l’affaire Urba, le système de financement occulte du PS dans les années 1980. Le dossier avait valu à Henri Emmanuelli, alors trésorier du PS, deux ans de privation de droits civiques ». Décidé à souffler le froid et le chaud, en bon politicien roublard, « Frêche a corrigé ensuite en affirmant qu’il ne ferait rien contre son parti ». Bref, un nouvel étalage des sinuosités et de la réalité peu ragoûtante de l’arrière-boutique socialiste auxquelles les Français sont habitués.