Nicolas Sarkozy était de passage jeudi au congrès de l’Association des Maires de France (AMF). La veille, Dominique de Villepin avait annoncé, au même endroit, qu’il n’entendait pas saisir le Parlement pour que désormais l’anonymat des maires signant pour tel ou tel candidat soit garanti – voir notre précédente édition. Sans aller jusqu’à plaider pour la non-publication des parrainages, le président-ministre de l’UMP s’est montré « plus intelligent » que certains, comme l’a souligné Marine Le Pen vendredi matin sur LCI. Ainsi, le ministre de l’Intérieur a implicitement souhaité que le chef de file de la droite nationale puisse se présenter à l’élection présidentielle : « On ne gagne pas en empêchant les gens de s’exprimer. Les Français choisissent, et c’est à la loyale que l’on gagne. […] Je ne crois pas que la démocratie soit autre chose que la possibilité donnée à chaque courant de pensée de défendre loyalement ses idées, surtout si ce ne sont pas les miennes. » Selon un sondage Ipsos publié le 20 novembre par Le Courrier des maires, dont Jean-Marie Le Pen se faisait l’écho lors de sa conférence de presse mercredi, 42 % des maires pensent que la non-candidature du président du FN « ne serait pas une bonne chose ».