Serge Moati a fait état du sondage CSA opinion créditant le président du FN de 17 % des suffrages. « Aucun sondage ne m’a jamais donné 17% (à la présidentielle », «Je crois que je suis nettement plus haut » a-t-il ajouté, « je me bat (pour gagner) pour le troisième tour » (en 2007), observant en sa faveur « une poussée très forte, très profonde dans l’opinion, silencieuse mais réelle ». « Le pays rejette un système qu’il crédite moins de perversité que d’impuissance ». « La situation se dégrade le coût de la vie augmente, le chômage reste massif, « même s’il est masqué par des emplois subventionnés », « la dette s’accumule », « l’angoisse sur le paiement des retraites, etc. tout cela crée un état d’esprit : les gens souhaitent une révolution pacifique je crois être capable de leur apporter ». Questionné sur le passage de l’humoriste Dieudonné à la Convention BBR du Bourget, le candidat à la présidence de la République a précisé à l’adresse de M. Moati que cet artiste « n’est pas (son) ami en tout cas pas encore » et qu’il était venu au Bourget en homme libre, et qu’il a pu constater sur place que les racontars sur les « vilains racistes » du FN était un mauvais fantasme, « il a vu que c’est faux ». « Dieudonné est un chansonnier on est libre de penser qu’il n’a pas de talent ou qu’il exagère mais ce n’est pas un homme politique ». Jean-Marie Le Pen a rappelé d’ailleurs que Dieudonné a été « un adversaire, un ennemi du FN et le voilà venant nous voir, reçu normalement », comme le serait « Mme Buffet » par exemple si elle le désirait.
Questionné sur la précédente présidentielle, Jean-Marie Le Pen a affirmé « avoir été déçu le 21 avril 2002 du pourcentage qui s’est porté sur son nom. « J’espérais faire mieux et j’espérais avoir M. Jospin en face de moi car le débat aurait permisele choix entre « deux options claires entre une gauche archéo-marxiste rénové et une option de droite nationale, populaire et sociale ». « Jacques Chirac n’est pas un dirigeant mais un remarquable candidat », « c’est pourquoi je n’exclu pas que, s’il en a l’opportunité, il reparte en 2007, en cas notamment de crise internationale, toujours favorable au président en place ». « Si il a une fenêtre de tir, il ira » a-t-il estimé, connaissant en outre sa forte « antinomie », son « animadversion » vis-à-vis de Nicolas Sarkozy. L’inimitié que voue Jacques Chirac à la droite nationale et à son représentant a-t-il rappelé s’explique aussi par le fait, de son propre aveu, qu’il a gardé les idéaux communistes de sa jeunesse. « Chirac a toujours eu à l’égard de l’extrême gauche une certaine tendresse, il a ainsi attribué des décorations françaises aux soldats staliniens » qui se sont battus pendant la guerre d’Espagne dans les Brigades internationales. « Jacques Chirac me reproche peut être d’être un anticommuniste d’origine populaire » a ajouté Jean-Marie Le Pen qui est revenu sur le refus de Chirac de débattre démocratiquement avec lui, l’intolérable manipulation de l’opinion d’entre les deux tours en 2002. Il a estimé cependant que cette opération totalitaire qui l’a « piégé », ne pourra pas être réédité en 2007 comme en a même convenu François Hollande ; « le peuple à compris !»